Sortie en salle le 10 mars 2010, au Cinéma Paraloeil. Pour l'horaire des projections, cliquez ici.
Dans TER, quatre cinéastes portent leur regard sur le territoire de l'Est du Québec, sur ce qui le fait et le défait, dans ce qui le compose et le trouble. À travers quatre documentaires, des cinéastes engagés et amoureux de ce territoire questionnent l'érosion des ressources, les usines désaffectées, l'avenir agricole, l'éolien, l'exode, ou la simple et troublante envolée des oies en automne.
Partie 1 – Pascale Ferland
À Chandler, en Gaspésie, dix ans après la fermeture de l’usine Gaspésia, à la fois moteur et fondatrice de la ville, les habitants ont surmonté ce deuil pour conserver leurs racines. Ils se livrent ouvertement et dressent un constat amer d’une ville qui n’existe plus ; un territoire exploité jusqu’à la moelle. Tous unis par cette même usine, des pêcheurs, un camionneur et un gardien parlent avec éloquence de leur histoire.
Partie 2 – Thomy Laporte
Par ses rencontres avec ceux qui habitent le territoire, Le cinéaste Thomy Laporte nous présente des personnages désillusionnés face à un territoire dont ils ont été dépossédés de leur droit de protéger et de gérer son développement. C’est une mise en garde contre une uniformisation qui afflige notre milieu de vie, et contre l’oubli de nos aspirations ou le spectateur est invité à redécouvrir son territoire et à se questionner sur l’avenir de celui-ci.
Partie 3 – Karina Soucy
Après un passage de plusieurs années dans la grande ville, Karina Soucy dresse un portrait mitigé de son patelin rural, St-Alexandre-de-Kamouraska. Elle questionne cet enracinement qui pousse les gens de son village à croire en cette terre qu’ils habitent, malgré les tempêtes et les échecs. Pour comprendre, elle suit dans leur engagement et leur attachement deux personnages qui lui sont chers, son frère Érick et sa coiffeuse et amie Nancy.
Partie 4 – Guillaume Lévesque
Il questionne la notion de propriété. À qui appartient ce bout de terre sous mes pieds ? Dans une société dite mondialisée, la protection et l’occupation du territoire s’expriment avec fierté, force ou violence. Ces territoires « protégés » prennent des formes insoupçonnées. Celui d’une adolescente, une chambre teintée d’intimité et de secrets. Celui aussi du chasseur qui affiche son droit sur un espace défini ; « Chasseur à l’affût ! ». Ou encore cette femme qui entretient avec ferveur son potager.