Synopsis 200 familles sont déracinées pour quelques
lingots d'or. À Malartic, en Abitibi, les citoyens
sont chassés de leur terre, de la ville qu'ils ont bâtie de leurs mains. Bientôt sous leurs pieds, un trou béant, une cicatrice de mine à ciel ouvert; et le bruit des détonations qui gâche déjà la vie de ceux qu’on a laissés là, dans la poussière et les camions. La compagnie se paye un quartier, un village, littéralement, avec la promesse d'un futur brillant.
La Règle d’or, premier long métrage de Nicolas Paquet, produit par Karina Soucy, tous deux basés dans la région de Kamouraska, filme à hauteur d’hommes et de femmes, la confusion des Malarticois. Loin du didactisme et du militantisme, le cinéaste enquête doucement, faisant parler quelques villageois qui osent briser la loi du silence. D’une séquence à l’autre, nous assistons à l’effondrement du mirage doré. Un drame d’une ampleur inégalée se profile, faisant déjà des victimes. Des milliards dans les poches de la minière et dans dix ans, le Québec pantois devant le pillage qu’il a permis.
Le mérite de Nicolas Paquet est de ne rien démontrer et de faire confiance au réel. La Règle d’or s’adresse au coeur du spectateur.
libre