Synopsis Anne-Marie, écrivaine et enseignante innue à la retraite, femme lucide remplie d’humour et de vivacité, se pose des questions sur la façon de vivre. Elle accepte mal le décès de son mari et, à travers ses « mots simples », on décèle la profondeur de sa blessure, de sa rage et, en même temps, de son amour.
Son mari, Jacques André, a affronté toute sa vie le regard méprisant et le racisme des Blancs. Être sensible et poète, blessé à l’enfance par la fréquentation de la violence dans les pensionnats indiens, il s’est tué à petit feu par l’alcool et la cigarette.
Jade, une jeune femme de 22 ans fragile et forte à la fois, a passé son enfance à Schefferville, proche d’Anne-Marie et de sa famille. Mal aimée, elle a connu une adolescence difficile et a souvent essayé « d’en finir ». Maintenant mère d’un petit garçon, Pinashue, elle visite Anne-Marie. Les deux femmes échangent avec coeur, d’abord leurs souvenirs communs, puis, leurs expériences de vie récentes, parsemées de deuils.
Le film prête la parole à des personnages beaux, touchants et riches. La narration, ténue et poétique, s’appuie sur la relation d’amour de Jacques et Anne-Marie, donnant à cette histoire singulière un sens universel.
Précis du quotidien
Un été dans la vie d’une mère et ses deux enfants. Le précis du quotidien est un regard tendre sur la mémoire, le temps qui passe, l’imaginaire et la poésie qui font de chaque jour une expérience unique. Dans sa volonté de consigner chaque instant, la mère doit s’avouer bien humble devant tout ce qui lui échappe.
Précis du quotidien combine images en noir et blanc et en couleur, tournées en vidéo et sur pellicule, dessins et photos pour créer un scrapbook défilant à 24 images par seconde.
Ce portrait de famille bricolé habilement par Lucie Lambert entremêle aussi les sources sonores. Narration, dialogues et voix d’enfants s’harmonisent pour composer une polyphonie débordante de poésie.