Synopsis Quand le grand âge impose la déchéance physique et quelques fois mentale, y a-t'il moyen de conserver une attitude espérante face à la vie et ses mystères. C'est la question que veut confronter le projet de film documentaire Le vieil âge et l'espérance en interpellant non seulement les spécialistes tels les gériâtres, gérontologues, psychologues et philosophes, mais d'abord et avant tout l'expérience vécue des personnes âgées elles-mêmes.
SILVIA GALIPEAU
LA PRESSE
Ce n’est pas Fernand Dansereau qui a eu l’idée de faire ce film. C’est un des protagonistes. Une vague connaissance, un homme en fin de vie, qui l’aurait un jour relancé. Le film lui est d’ailleurs dédié. « Il voulait léguer quelque chose », comme une sorte de « testament », raconte le réalisateur. Et on lui en est reconnaissant…
Entouré de personnages connus (Denys Arcand, Jean Beaudin, Marcel Sabourin) ou moins connus, en plus de plusieurs experts (psychologues, gérontologues, prêtres), Fernand Dansereau part ici en quête.
Après avoir touché aux questions du rire et de l’érotisme dans deux films précédents, il s’attaque cette fois à l’ultime sujet de la fin de la vie : l’espoir. Comment le garder, quand on perd ses capacités ? Elle est où, la petite flamme qui nous permet encore d’avancer ?
Avec lenteur et douceur (sur des musiques de Schumann et des paysages de nature) ainsi qu’un tact de circonstance, il sonde des personnes vieillissantes, parfois carrément en fin de vie, pose les vraies questions et reçoit des réponses franches, réfléchies et toujours senties.
Entre fatalisme, sagesse, amour et rage de vivre, le film nous laisse sur une note déchirante de sincérité, avec une bonne dose de sérénité. Pierre-Charles, qui a inspiré le film, crève l’écran de ses yeux vivants et de son corps mourant. Non, ce n’est pas gai. Mais c’est vrai.
★★★ ½