Synopsis
Paris, été 1891, Armand Roulin est chargé par son père, le facteur Joseph Roulin, de remettre en mains propres une lettre au frère de Vincent van Gogh, Theo. En effet, la nouvelle du suicide du peintre vient de tomber. Armand, peu enchanté par l’amitié entre son père et l’artiste, n’est pas franchement ravi par sa mission. À Paris, le frère de Van Gogh est introuvable. Le jeune homme apprend alors par Père Tanguy, le marchand de couleurs du peintre, que Theo, visiblement anéanti par la disparition de son frère aîné, ne lui a survécu que quelques mois. Comprenant qu’il a sans doute mal jugé Vincent, Armand se rend à Auvers-sur-Oise, où le peintre a passé ses derniers mois, pour essayer de comprendre son geste désespéré. En interrogeant ceux qui ont connu l’artiste, il découvre combien sa vie a été surprenante et passionnée. Et que sa vie conserve une grande part de mystère.
La singularité de La Passion Van Gogh est de passer de l’image photographique à l’image peinte. Peinte, comme le suggère le titre, à la manière de Van Gogh, ce qui semble, a priori, un pari impossible à tenir.
Par une étrange alliance entre un art très ancien – chaque plan a été peint à la main, ce qui a nécessité la réalisation de plusieurs tableaux, de l’avant à l’arrière-plan – et les techniques numériques qui ont permis de corriger les variations lumineuses et chromatiques d’une image à l’autre, le pari technique a été gagné.
Restait à prouver la nécessité esthétique de l’entreprise : à la fin de la projection, elle s’est imposée, non sans mal parfois. Les personnages de La Passion Van Gogh ont tous été peints par l’artiste : au centre, Armand Roulin, beau jeune homme, fils du facteur arlésien qui secourut Van Gogh pendant son séjour provençal. Après la mort du peintre, Armand est chargé par son père de porter à Theo Van Gogh la dernière lettre que le marchand avait adressée à son frère, et que ce dernier n’a jamais ouverte.