Jeudi 9 novembre 2017 19h30 | Coopérative Paradis

Synopsis Lucky vit dans une petite ville américaine perdue dans un désert. Ses 90 ans passés, il entame, au gré des rencontres avec des personnages hauts en couleur, une quête personnelle et spirituelle. Démarre alors un voyage lumineux et poétique.

avec Harry Dean Stanton et David Lynch 

LE MONDE 
Par Thomas Sotinel

Sur le tournage de la série Big Love, Logan Sparks fut l’assistant personnel de Harry Dean Stanton qui, à l’époque, n’avait encore que 80 ans. De cette fréquentation, le jeune homme a tiré, avec la collaboration de Drago Sumonja, l’histoire d’un homme surnommé Lucky. Un nonagénaire qui fume un paquet de cigarettes par jour, qui passe ses matinées dans un diner et ses après-midi devant des jeux télévisés, qui se souvient de son enfance dans le Kentucky et de sa guerre dans le Pacifique. Un homme qui ressemble terriblement à Harry Dean Stanton.

L’acteur, qui est maintenant dans la sixième décennie de sa carrière, a accepté de jouer Lucky. Même si Lucky c’est lui, c’est encore jouer. C’est encore être Harry Dean Stanton à l’écran, ce type au visage émacié, à la silhouette filiforme, qui était à bord du Nostromo sous les ordres de Ridley Scott et dans les déserts du Texas devant la caméra de Wim Wenders.

La vanité des distinctions
C’est le plaisir immédiat qu’offre Lucky, présenté en compétition au 70e Festival de Locarno, réalisé par un néophyte, l’acteur John Carroll Lynch : en entrant dans la salle, on gagne le droit de passer encore de précieuses minutes en compagnie d’un homme qu’on aime regarder depuis longtemps. Ensuite, de manière étonnante, vient autre chose, une méditation sur l’attente de la mort. Une chute inexpliquée aux conséquences bénignes déclenche une série d’événements dérisoires (dont une prodigieuse visite chez le docteur, que joue Ed Begley Jr), qui obligent Lucky à considérer son existence dans tous les sens.

Pour l’y aider, il y a une magnifique collection de seconds rôles (dont l’homonyme du réalisateur, lui-même cinéaste, David), quelques extérieurs dans le désert d’Arizona – celui qui est semé de cactus saguaro, en forme de candélabres funèbres –, et une bande-son impeccable, qui fait aussi bien appel à Johnny Cash (I See A Darkness) qu’à Harry Dean...

Lucky

de John Carroll Lynch

Lucky
Fiche technique
  • Année 2017
  • Genre Fiction
  • Pays États-Unis
  • Langue Anglais
  • Sous-titres Français
  • Durée 88 minutes
  • Réalisation John Carroll Lynch
Tarifs
  • 8 $ régulier
  • 7 $ réduit
  • gratuit 17 ans et moins