Synopsis C'est la fête à Polo, cette nuit... Ce n'est pas qu'il soit un type bien, Polo, mais les locataires de l'immeuble qu'il régente, dans les bas-quartiers de Montréal, n'en ont pas moins décidé de célébrer dignement l'événement.
Ainsi, M. Croteau, l'organisateur (très) précieux de la soirée, s'affaire-t-il en compagnie de son tendre ami, Panama, maître-queux réputé, lequel se charge des provisions de bouche. Dans sa laverie, Carmen Boisjoli rumine sa rancoeur : Polo la force, en effet, à payer « en nature » la location de la chambre qu'elle partage avec Francine, sa fille, âgée de douze ans. Délurée, la Francine !...
L’eau chaude, l’eau frette est le troisième long-métrage de fiction réalisé par André Forcier. Dans cette comédie typique des années 70, un groupe de voisins habitant un immeuble situé dans un quartier populaire de Montréal se réunissent pour fêter Polo, le tenancier.
Et voilà pour L’eau chaude, l’eau frette l’occasion idéale de nous dépeindre une galerie de portraits tous aussi colorés les uns que les autres. De la concierge au poète prétentieux, de la mère à la cuisse légère à la vieille fille légendaire. Dans ce monde d’adultes plus ou moins paumés, l’espoir en des jours meilleurs ne nourrit plus que les enfants et les adolescents.
Le petit monde d’André Forcier se compose de petites gens terre-à-terre qui vivent au jour le jour, célébrant leur joie ou noyant leur peine dans la bière. Ainsi dans L’eau chaude, l’eau frette, l’auteur nous présente-t-il ses personnages s’apprêtant à fêter les quarante ans de Polo. Tous les amis du quartier se retrouvent autour d’une table bien garnie où chacun s’affichera tel qu’il est. Or chez André Forcier, il n’est pas question de psychologie. Les personnages sont des types. Ils sont marqués pour la vie, pourrait-on dire, et on ne trouve aucune évolution en eux. Leurs manières, leur parler, leur éducation même sont fixés une fois pour toutes. Il n’y a pas d’exception. Même pas pour les deux jeunes, Francine et Ti-Guy, déjà figés dans leurs personnages. La ligne générale est simple; l’histoire est banale. Mais les personnages sont colorés et surtout pittoresques! Et c’est sans doute ce côté folklorique, populaire, qui caractérise le mieux L’eau chaude l’eau frette. S’il n’y a pas ici de psychologie, il faut admettre cependant qu’il y a confrontation des personnages qui amène des affrontements dramatiques et des ripostes agressives. Mais tout cela ne parait pas terrible dans un contexte où la jovialité communicative l’emporte sur les gestes violents. Car ce qui donne toute la vitalité au film, c’est le rythme endiablé qui entraîne les personnages dans des situations souvent imprévisibles. [1]
Référence : [1]: Texte de Léo Bonneville - Revue Séquences numéro 85, p. 24
http://festival.carrousel.qc.ca/programmation/#/2017/fr/film/1898/L
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