Synopsis Afin de préserver le caractère intimiste de la pièce, Jean-Louis Millette avait décidé avec l’auteur, Larry Tremblay, de la jouer uniquement dans des petites salles, avec des reprises chaque année, pour permettre à un plus large public de découvrir cette oeuvre œuvre prémonitoire.
De 1996 à 1999, Jean-Louis Millette a tenu parole et personnage, en remplissant de nombreuses salles qui ne dépassaient jamais la centaine de places. À l’automne 1999, Jean- Louis Millette préparait une tournée à travers les maisons de la culture de Montréal et en région où il allait fêter la centième représentation. Son décès accidentel, à l’automne, mettait fin à une aventure et à un spectacle promis à une longue carrière. Le hasard a voulu que la dernière
représentation ait lieu à Chicoutimi devant une
salle enthousiaste et admirative.
Je crois que la rencontre vécue comme une profonde collision entre un comédien et un personnage est une chose qui arrive rarement plus d’une fois dans une vie d’acteur. Dans le parcours exemplaire de Jean-Louis Millette, ce qui aujourd’hui éclaire le mieux l’évolution de son travail d’artiste, c’est le fil invisible qui relie deux personnages aux antipodes et pourtant devenus emblématiques de l’inconscient collectif québécois. Qui aurait pu prédire que le comédien qui a inventé Paillasson, quitterait la scène dans les habits métaphoriques de Gaston Talbot ?
Libre