Synopsis
PRIX DU MEILLEUR DOCUMENTAIRE CANADIEN Festival international de cinéma et d'art de Percé Les Percéides.
PRIX MENTION SPÉCIALE JURY Babel Film Festival, Cagliari, Italie
Ruth Sangoya est la toute dernière survivante du village de Qarmaarjuit qui, en 1943, a vu 24 personnes, soit plus de la moitié de sa communauté, trouver la mort dans d'étranges circonstances. Plus d'un demi-siècle plus tard, Ruth, accompagnée d'Elisapie, une membre de la famille qui l'a recueillie à l'époque, retourne sur les lieux de la tragédie, en plein coeur de l'île de Baffin, dans le Grand Nord canadien.
Ce documentaire aux images aussi belles que porteuses de sens poursuit le devoir de mémoire de ses protagonistes, témoins privilégiés de ce drame mystérieux qui serait dû à un empoisonnement collectif. En racontant les circonstances de cet événement funeste et historiquement méconnu, le film relie le passé au présent et permet surtout de mieux comprendre à quel point la survie de la culture inuite semble fragilisée et que les problématiques sociales sont lourdes à porter pour les peuples nordiques.
Critique:
Le devoir de mémoire est un acte par lequel on empêche un événement de sombrer dans l’oubli. Avec son film Nallua, le cinéaste et documentariste Christian M. Fournier exerce ce principe dans sa forme la plus extrême, pour ne pas dire la plus pure.
(...) Les images de ce périple sont d'une beauté hallucinante, mais sont aussi très poignantes. Très silencieux, souvent contemplatif, ancré dans le quotidien des Inuits, Nallua n'a pas peur d'exposer les éléments qui menacent la survie de ce peuple. (...) Et le devoir de mémoire des Inuits pour leurs martyrs est beau à voir.
André Duschene, La Presse