Synopsis En 1997, Grant Hadwin entra dans la légende en disparaissant mystérieusement alors qu’il se rendait à son procès en kayak. De quoi accusait-on cet ingénieur forestier et survivaliste ? D’avoir abattu une épinette dorée tricentenaire vénérée par le peuple haïda sur l’archipel Haïda Gwaii, en Colombie-Britannique. La raison ? Il souhaitait ainsi attirer l’attention de la population sur les ravages de la coupe à blanc. Sous la forme d’une patiente enquête, Sasha Snow retrace le destin de ce militant atypique et complexe à l’aide des témoignages d’environnementalistes aguerris et de gens l’ayant connu. À cette succession de têtes parlantes statiques, le réalisateur, qui signe la somptueuse photographie aux amples et fluides mouvements, propose une reconstitution des faits où l’acteur Douglas Chapman, imposant avec sa gueule de star et son corps de dieu, incarne Hadwin. Évitant de justesse l’hagiographie, Snow insuffle au Jugement d’Hadwin une dimension poétique en empruntant à la mythologie haïda. Qui aurait cru qu’une leçon d’écologie pouvait être aussi lyrique ?