Jeudi 5 mai 2011 19h30 | Coopérative Paradis

Synopsis « Je mourrais d’ennui en banlieue », se plaint Ariane (Amélie Grenier), cinéaste gaie de 46 ans. « Ma vie, c’est ça! » Par « ça », elle fait référence au quartier de Montréal situé au coin de Duluth et Saint-Laurent, un secteur douillet où foisonnent les minuscules appartements, les parcs et les petites boutiques. Ce quartier, c’est effectivement sa vie, voir même le personnage principal de LA FILLE DE MONTRÉAL, le nouveau film chaleureux, attachant et malicieusement autobiographique de la cinéaste québécoise chevronnée Jeanne Crépeau.

Ariane loue le même appartement depuis le temps où elle était étudiante, et en 25 ans, elle n’a jamais ressenti le besoin de déménager. Or, son propriétaire qu’elle n’a jamais vu, veut l’évincer, la forçant à faire des choix difficiles avec l’aide de ses amis qui l’épaulent du mieux qu’ils peuvent. Des portraits de commerçants du quartier qui s’étendent du balcon d’Ariane, le film est porté par le pouvoir du lieu; véritable métaphore narrative qui peut représenter une rue, une province, ou un pays tout entier. Il y a quelque chose de mélancolique dans le film, mais également un fort sentiment d’appropriation : lorsqu'Ariane déclare à un ami exaspéré qu’elle aimerait carrément mieux changer de ville que de quartier, elle ne croit pas si bien dire, et l’épilogue augure bien pour l’avenir de la fille de Montréal.

« J’ai fait ce film dans l’espoir qu’il plaise aux gens pour qui l’amitié est aussi précieuse que l’amour, d’expliquer Crépeau avec le même idéalisme humaniste qui caractérise l’oeuvre, à ceux qui s’efforcent d’entretenir des relations humaines agréables dans leur vie quotidienne, et qui croient qu’il est encore possible de s’entraider. » Mais c’est le critique Robert Daudelin du magazine québécois sur le cinéma 24 images, publié depuis 31 ans, qui a su résumer l’essence du film avec le plus de justesse : « Film de cinéaste sur une cinéaste, LA FILLE DE MONTRÉAL joue avec drôlerie ce jeu du “c’est moi, mais ce n’est pas moi”… [Il] devrait être considéré par son sujet et son écriture, comme l’aboutissement harmonieux de cette amoureuse fréquentation du cinéma. »
Jeanne Crépeau

La fille de Montréal

de Jeanne Crépeau

La fille de Montréal
En présence de la réalisatrice Jeanne Crépeau.

Le film a été sélectionné à la 40e édition du Festival international de films de Rotterdam et au Museum of Modern Art de New-York.
Fiche technique
  • Année 2011
  • Genre Fiction
  • Pays Québec
  • Langue Français
  • Durée 92 minutes
  • Réalisation Jeanne Crépeau
Tarifs
  • 8 $ régulier
  • 7 $ réduit
  • gratuit 17 ans et moins
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