Synopsis À la fin de la Grande Noirceur au Québec, quatre ados d’un village des Laurentides partent en exploration dans les bois avec le camion de l’oncle de deux d’entre eux. Le contexte dans lequel évolue le récit des Désœuvrés révèle l’effondrement des valeurs duplessistes. Abandon du mythe chrétien et perte de repères, la jeunesse rurale se retrouve soudain désorientée et désœuvrée. Produite de façon totalement indépendante, cette œuvre de René Bail put se permettre d’explorer des sentiers que ne pourront pas emprunter avant plusieurs années les cinéastes de l’ONF, la direction de l’institution se révélant plutôt frileuse vis-à-vis de la fiction.
Précédé des deux courts métrages de René Bail :
Printemps, 10m, 1956-61.
En rupture totale avec le documentaire tel qu’il se pratiquait à l’époque, le but était donc de donner la parole aux gens ordinaires (en joual) et de faire entendre comme musique des extraits du folklore québécois, chose alors inédite et inadmissible pour les esthètes et les cinéastes du temps.
Mécanique, 20m, 1957.
Mécanique constitue la dernière réalisation en 8mm de René Bail. Cette fois, Bail ne s’inspire pas des hommes qui travaillent mais plutôt des outils qu’ils utilisent. C’est le culte esthétique de la machine.